samedi 3 janvier 2009

La Marche sur le Feu

La marche sur le feu est une cérémonie chargée de significations indoues des communautés Tamoul.

Elle retrace l'histoire de la déesse Pandiallee qui n'a pas hésité à braver les flammes pour prouver sa fidélité.

Préparation du tapis de braise et de cendre: un brasier de cinq à six mètres de long et de quatre mètres de large terminé par un petit bassin "d'lait" qui rafraîchit les pieds après la traversée.

Arrivée d'un immense char fleuri, tiré par une dizaine de personnes, parées de tam-tam.

Voici le Dieu Alvan (en rouge) qui veille.

Les trois karlons: Le jaune est celui de Pandialé, le blanc celui de Marliémen et le rouge celui de Karli.


Plusieurs principes physiques rendent la marche sur le feu possible:

- La faible conductivité thermique du charbon: Le charbon peut être chaud, mais il transmet mal sa chaleur, et agit comme un isolant: le pied n'a pas le temps d'absorber assez de chaleur pour brûler.

- La surface de transfert de chaleur: Malgré toute la chaleur que peut dégager un brasier, seule la surface du pied est en contact avec les braises quand on marche sur le feu.

- La faible durée du contact: La marche sur le lit de braise se fait rapidement, le contact de chaque pied sur la braise dure moins d'une seconde, et moins de dix pas sont habituellement nécessaires pour traverser la surface. Il ne faut pas oublier que la chaleur absorbée par chaque pas est cumulative. Comme lorsqu'on marche sur le sable chauffé par le soleil, la sensation de chaleur ne devient insupportable qu'après quelques pas.

- L'effet Leidenfrost: Lors de certains séminaires de marche sur le feu, les pieds des participants sont d'abord mouillés avant d'aller sur les braises. La vapeur d'eau crée un coussin isolant entre le pied et le charbon.
La Marche sur le Feu

1 commentaire:

Raphaël Zacharie de IZARRA a dit…

LA MARCHE SUR LE FEU, PROUESSE ATTRAPE-NIGAUDS

Dans le domaine indigeste des mystères éculés, des naïfs s'imaginent encore avoir affaire à l'inexpliqué à propos des fakirs du dimanche et de leurs dupes disciples marchant pieds nus sur le feu...

Sujet de questionnements abyssaux pour les cadres américains moyens en quête de "challenge" (dans le but d'améliorer la cohésion et la performance des employés de leurs entreprises) ou simplement pour les gros ploucs de la France profonde, la marche sur le feu n'a pas fini d'ébahir les gogos de tous poils et les pigeons de peu de plumes...

Nul besoin d'être grand gourou des "Adorateurs de la Connerie Humaine" ou même scientifique confirmé pour se rendre compte de l'extrême banalité du phénomène. Un minimum de bon sens suffit pour faire voler en éclat ce mystère de concierges, cette "énigme surnaturelle" des ménagères impressionnables : marcher sur le feu est à la portée de n'importe quel bipède venu.

Aucune force mentale, aucun don particulier n'est nécessaire pour poser le pied sur la braise sans grand dommage. Les lois les plus élémentaires de la physique permettent tout simplement ce "prodige", à condition bien entendu de ne pas s'attarder bêtement sur les cendres brûlantes...

Les lois physiques et mécaniques sur les échanges de chaleur entre les corps qui sont en action ici n'interdisent pas de marcher sur le feu avec le sourire. Sans traumatisme physique, donc. Dans une certaine mesure bien entendu : selon certaines conditions de sécurité. Pour peu que vous n'enduisiez pas sottement vos pieds d'essence ou d'huile avant de vous balader sur les braises et que vous alliez d'un bon pas, vous ne vous enflammerez pas, n'aurez aucune grosse brûlure, n'endurerez nulle douleur insupportable.

Le délai d'entrée en action dangereuse de ces lois sur les échanges de chaleur à partir du premier contact entre la braise et la plante des pieds étant d'une dizaine de secondes (variable à quelques secondes près selon l'épaisseur de la corne de la plante des pieds, la température de la braise, le temps de contact du pied contre la braise, la pression du pied sur le brasier -donc le poids du corps du marcheur-, la surface du pied et le mode de la marche), vous pourrez marcher 10 mètres sans aucun dommage majeur.

Mais essayez de marcher 50 mètres, 100 mètres sur la braise... Vous vous apercevrez alors que, appliqué à ces jeux, le prétendu défi aux lois physiques ne fonctionne plus ! L'expérience a ses limites et si vous insistez un petit peu, la braise commencera par vous brûler la plante des pieds, "force mentale" ou pas. D'ailleurs aucun gourou paradant sur la braise, très curieusement, n'a jamais dépassé le nombre de mètres nécessaires qui risqueraient d'anéantir son "supra-pouvoir paranormal" et ainsi de l'exposer au ridicule, fatalement accompagné de brûlures, fort normales quant à elles...

Des imbéciles payent cher des escrocs pour effectuer ce genre de stage : juste pour marcher une dizaine de mètres sur le feu et se croire extraordinaires, s'imaginer dotés de pouvoir paranormaux ou bien se persuader être doués d'une force intérieure peu commune...

Comment peut-on être sot, crédule, décérébré à ce point ?

Raphaël Zacharie de IZARRA